mur de pv
commande publique - 1% artistique pour l'école nationale de la protection judiciaire de la jeunesse - roubaix - 2008 /// 24 modules photovoltaïques - structure acier - convertisseur de courant - câblage / compensation énergétique pour l’œuvre lumière électrifiée '' fading jenny à à 100'' /// dimensions 800 x 300 cm

 

Cette œuvre fait partie d’un diptyque pour le bâtiment de l’ENPJJ de Roubaix.

L’œuvre photovoltaïque  » mur de pv  » produit de l’énergie qui est consommée en temps réel par le bâtiment.
Un compteur est relevé annuellement et le nombre de kw produits est réintroduit dans le logiciel gérant l’œuvre lumière  »fading jenny 0 à 100 » qui le répartit en tranches de 2 h, pour l’année suivante. L’œuvre lumière versatile et générative peut, selon le sous-programme aléatoire lancé par tranches, épuiser son quota d’énergie avant la fin d’une tranche et donc rester inactive, éteinte jusqu’à la tranche horaire suivante.

 

Les panneaux marrons employés pour l’œuvre photovoltaïque sont positionnés des légères différences d’angles pour créer un camaïeu, depuis l’atrium, et non une surface homogène réfléchissante comme on peut le voir du toit ( non-accessible au public ). Placée dans le sas, et donc visible depuis l’intérieur et l’extérieur du bâtiment de jour comme de nuit, l’œuvre lumière  »fading jenny 0 à 100 » forme une entité phénoménologique et utilise plusieurs sous-programmes, plus ou moins aléatoires, qui entrelacent des rythmiques souvent lentes inspirées par la pyrotechnie des vers luisants. Elle met en résonance le passé industriel du site ( ancienne filature aux fenêtres murées ) et opère par une mise en abîme dans les baies du sas, et plus trivialement, par un jeu de symétrie avec son tapis.

 

Les deux œuvres mettent en exergue des références croisées à l’histoire de l’art ( les minimalistes Carl André et Donald Judd ), à l’art cinétique des années 70, au lieu ( ancienne filature ), au premier métier à tisser industriel et à l’architecture de la nouvelle extension du bâtiment, ainsi qu’à celle de la Ville de Roubaix.

 

La nuit, la lumière n’est plus restreinte à la surface de l’œuvre. Elle inonde le sas et les deux surfaces vitrées mettent l’œuvre en abîme.