
L’installation visuelle invite le spectateur à pénétrer une pièce obscure dans laquelle il perçoit progressivement une source lumineuse changeante. Celle-ci est élaborée à partir d’une composition chromatique électronique exploitant le système du braille comme support graphique et aussi comme mise en abîme symbolique du numérique dans le numérique.
Le choix de la lumière cherche la transmission pure, immatérielle et éphémère, métaphore précise d’une pensée furtive mais éclairée.
Construite à partir de signes élémentaires, d’une physique première, d’un langage par signes, cette œuvre repose sur le langage qui précède la parole, qui se devine dans le regard touchant au plus près la pensée. Cette contemplation active et perceptive nous plongent dans une concentration mentale et réflexive.
Ce processus peut être défini comme une »musique visuelle » de la lumière et, par cette mise à plat du langage, arrive à différents niveaux de lecture, donnant aussi un accès propre aux mal-voyants et aux non-voyants.